Quelles sont les alternatives à la punition pour enfant ?

Quelles sont les alternatives à la punition pour enfant ?

Punir un enfant peut donner l’impression d’avoir l’autorité parentale et d’être efficace pour son éducation. La réalité est pourtant tout autre. Bien qu’il s’agisse d’un moyen pour le ramener à l’ordre, la punition est désastreuse pour l’enfant. Ce dernier devient obéissant juste parce qu’il a peur de ses parents.

Le lien qui existe entre l’enfant et les parents doivent être complicité, plaisir, confiance et amour. Il faut trouver d’autres alternatives à la punition dans le processus d’éducation d’un enfant. Ne pas punir un enfant ne veut pas dire lui permettre d’agir sans conséquence. C’est plutôt faire usage d’autres moyens pour l’amener à obéir.

Chaque action, bien ou mal, a des répercussions. Si à chaque fois, il répète les mêmes tors, c’est parce qu’il ne connait pas les conséquences de ses actes. En expliquant à un enfant ces conséquences, on l’apprend à devenir prévoyant.

Si un enfant s’amuse avec un objet tranchant, on peut lui expliquer qu’il pourra se couper avec l’objet qu’il manipule. Agir ainsi est plus bénéfique que la punition, car si l’enfant sera puni, il risque de le refaire. Lorsque par contre il connait à l’avance la conséquence de son acte, il saura s’abstenir.

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Exiger la réparation de l’erreur commise

Apprendre très tôt à un enfant à réparer ses torts l’habitue non seulement à reconnaitre ses actes, mais aussi à en assumer la pleine responsabilité. La réparation des erreurs développe chez l’enfant l’esprit d’humilité et de pardon.

Après avoir recadré un enfant suite à une faute commise, il faut donc lui donner la chance de réparer son erreur. Remettre un objet à sa place, retourner le jouet d’un ami, nettoyer les débris d’une assiette cassée est autant de pistes pour éduquer l’enfant à la réparation des fautes.

Se faire clairement comprendre

On pense à tort que les consignes laissées sont toujours claires et limpides pour un enfant. Ce qui n’est souvent pas le cas.

Avant de fixer une règle, ou après avoir laissé des consignes, il faut se poser des questions :

  • Qu’est-ce que j’attends de mon enfant ? ;
  • Est-ce qu’il a bien compris mes attentes ?.

Il est vraiment important de faire parler l’enfant, pour savoir s’il comprend mieux la consigne. S’il le faut, répéter à plusieurs reprises, la même consigne serait bénéfique. L’enfant prendra du temps pour assimiler l’information, mais dès qu’il le fera, il saura s’y tenir.

Proposer un temps de relaxation pour prendre conscience de sa faute

« Va dans la chambre, tu es privé de sorties jusqu’à nouvel ordre » et autres sont des phrases à éviter. Proposez-lui plutôt d’aller dans un endroit calme, de se détendre afin de retrouver le calme intérieur.

Dans l’un ou l’autre des deux cas, l’enfant est mis à l’écart, mais la seconde option est la meilleure. En lui proposant de s’isoler pour se détendre, il prendra vite conscience de l’acte posé. Dorénavant, il ne recommencera certainement pas.

Souligner les qualités de l’enfant

Se focaliser uniquement sur les défauts d’un enfant, l’amène à répéter les mêmes erreurs. Par nature, l’enfant a tendance à répéter tout ce qu’on lui interdit. Il faut inverser les choses, en pointant du doigt les qualités de l’enfant. On valorise les bons comportements de l’enfant et on le remplit de positif.

Proposez-lui un tableau de renforcement positif avec des gommettes de couleurs, quitte à faire le point par semaine. Pour chaque bonne attitude, il aura un point blanc et un point noir dans le cas contraire.

En fin de semaine, faites le point et offrez-lui un cadeau s’il y a eu plus de points blancs. L’objectif n’est pas de multiplier les cadeaux, mais de récompenser une attitude positive, pour l’encourager.

Connaitre les périodes sensibles d’un enfant

Connaitre les étapes de développement d’un enfant permet de savoir ce qui motive chacun de ses actes. Vous aurez à interpréter à tort ses gestes qui sont motivés par son élan vital. Ce qui fera interrompre ses initiatives qui contribuent à son développement moteur et mental.

 

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Faire des câlins

Après une période de tensions, il faut enlacer son enfant avec beaucoup de tendresse. Un caprice ou un acte violent de la part d’un enfant est juste le signe d’un manque d’affection. Faites-lui donc des câlins pour l’apaiser.

Proposé des activités substituts

Lorsque vous refusez une activité à un enfant, trouvez-lui une alternative. Ne remplacez pas un mauvais comportement par un similaire. Si le comportement de l’enfant répond à l’un de ses besoins, il faut lui trouver un moyen pour l’assouvir.

S’il se met à peindre les murs, proposez-lui de peindre dans son cahier de dessin. Ne coupez pas son élan d’agir, cela pourrait avoir des répercussions sur son mental.

Devenir son modèle

Les enfants sont de nature à apprendre par imitation. Avant de soumettre un enfant au respect de certaines règles, il serait mieux de les appliquer vous-même. Ceci, en sa présence. Ranger son lit, présenter ses excuses quand il offense quelqu’un, bien ranger ses affaires et autre. Lorsque vous respectez les règles, il fera aussi de même.

Réduire le nombre de règles

Trop de règles ne font pas du bien à un enfant. Plus il est jeune et moins il lui sera facile de respecter une longue liste de règles. Réduire les règles renforce non seulement les chances que l’enfant respecte les consignes, mais aussi cela simplifie les attentes des parents. Pour aussi s’assurer du respect des règles, elles doivent être assez limpides et faciles à mettre en application.

Lui demander de ranger sa chambre est assez vague. Dites-lui plutôt de mettre le linge dans le bac dédié en fin de journée ou de poser son sac à tel endroit sera mieux.

Faire recours à l’humour pour apaiser les tensions

Pensez relativiser au lieu de vous mettre en colère pour tout. Il est vrai qu’il faut couramment le rappeler à l’ordre, mais pas en tout temps. Avec l’humour, on apaise l’atmosphère et la colère disparait.

Notez que l’humour n’est synonyme de moqueries. À force de vous moquer de lui, il le prendra comme une humiliation.

 

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Accorder du temps à l’enfant

Le temps manque souvent aux parents pour passer des moments d’intimité avec leur enfant. Accorder un bout de temps, aussi minime qu’il soit, à un enfant est très important. L’enfant se sent en fait aimé et valorisé lorsqu’il est avec ses parents. Ces quelques minutes d’échanges permettent de désamorcer les conflits.

Essayer de se calmer soi-même

Lorsque vous êtes face à des problèmes personnels ou professionnels, il sera vraiment difficile d’être à l’écoute d’un enfant. Dans cet état de déséquilibre émotionnel, vos différents problèmes auront une répercussion directe sur votre enfant. Ce qui le met dans un état d’agitation et de perturbation. Il est alors plus enclin à faire de bêtises.

Lorsque vous êtes dans un état de déséquilibre, prenez du recul et essayez de retrouver votre calme intérieur. Cela vous aidera à éviter l’avènement des conflits non désirés.

Ça peut être un challenge quotidien pour tout parent de faire face à certaines attitudes déplacées d’un enfant sans le punir. D’ores et déjà, vous êtes tous conscient qu’il existe des alternatives plus pratiques à la punition et qui sont constructives pour l’enfant. Les adopter sera non seulement bénéfique pour les enfants, mais aussi pour les parents.